Montagnes russes
Ma fille a été diagnostiquée il y a 3 ans d'un trouble de la personnalité borderline, à l'âge de 15 ans.
Et depuis 3 ans, les choses vont de mal en pis. Cela a commencé par des crises d'angoisse, puis un rejet scolaire et une déscolarisation demandée par sa psychologue. S'en est suivi des scarifications, de multiples tentatives de suicide qui nous ont amenés aux urgences psychiatriques ainsi que des hospitalisations. Sans parler des traitements médicamenteux lourds qui font prendre du poids et anesthésient l'esprit de ma fille.
En tant que proche aidante, c'est extrêmement compliqué de vivre à côté d'une personne ayant un trouble de la personnalité borderline.
Vous vivez les mêmes montagnes russes, dans une atmosphère négative et avec la peur au ventre que votre enfant se fasse du mal. Vous avez en face de vous une personne qui souffre énormément et cette souffrance se répercute sur l'ensemble de la cellule familiale. Sans parler de l'énergie à essayer de la réconforter, de la motiver et d'essayer de la maintenir à flot. J'ai moi-même dû me résoudre à prendre un traitement à base d'antidépresseurs.
À cela s'ajoute le fait d'être complètement abandonné par le système médical. Aucun praticien ne nous a porté assistance ou écouté. J'ai eu l'impression d'en savoir plus sur le trouble de la personnalité borderline que certains psychologues. Quant aux psychiatres, je n'en ai jamais trouvé un seul de compétent, juste bons à prescrire les médicaments. Même les séjours en clinique furent inefficaces.
Quand on a un trouble de la personnalité borderline, on ne peut finalement compter que sur son entourage. C'est ce qui est encore plus frustrant pour les aidants.
J'espère qu'un jour ma fille arrivera à dompter son trouble et à vivre correctement. Mais la route s'annonce longue...
Bénédicte