Mon diagnostic a changé ma vie
Je dirais que je me sens mal depuis mes années de lycée, et très exactement depuis ma première année où j'ai connu une grande déception amoureuse.
C'est aussi à ce moment-là que j'ai commencé à me faire du mal. Je ne savais pas vraiment pourquoi je le faisais, mais je le faisais, et cela me procurait un certain soulagement.
Ce sentiment de vide intense n'était plus là, ne serait-ce que pour un instant. Permettez-moi de faire une ellipse dans le temps et d'arriver à l'année dernière où je suis entrée en couple avec un garçon génial et j'ai commencé mes études supérieures. C'est à ce moment-là que je me suis rendu compte que ça n'allait pas super bien. Je me levais déprimée comme jamais, puis je devenais super joyeuse, pour ensuite retomber dans la déprime, ce qui finissait par affecter la stabilité de mon couple et de mes cours.
Un matin, je me suis levée en pleurant, mon conjoint est venu me voir et m'a dit : "Maintenant ça suffit, regarde comment tu vas mal. Prends rendez-vous chez un psychiatre, tu as besoin d'aller mieux et ne t'inquiète pas, je serai là pour toi."
Je me suis décidée à prendre un rendez-vous et le diagnostic est tombé : j'ai un trouble de la personnalité limite, aussi appelé trouble borderline.
On m'a prescrit un traitement et à partir de ce moment-là, tout a commencé à aller beaucoup mieux.
Un an après, je change de psychiatre et en plus du trouble borderline, on me diagnostique un trouble bipolaire cyclothymique.
J'ai décidé de témoigner car aujourd'hui, grâce aux médicaments, je vais mieux et je vis normalement.
J'ai arrêté de me faire du mal depuis presque trois ans. C'est un message d'espoir pour dire que oui, on peut aller mieux et surtout un message de soutien à toutes les personnes qui sont comme moi.
Cloé