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Enfin

J'ai 22 ans et je viens d'être diagnostiquée après plus de 2 ans de dépression et d'errance médicale (tests, etc.).

Enfin

Je n'aime pas les étiquettes, mais je crois que j'avais besoin de celle-ci pour mettre des mots sur ce que je ressens. Cette chose si intense, que ce soit quand je profite de la vie ou à l'inverse, quand je suis au plus bas. Il m'aura fallu de nombreuses hospitalisations, d'un côté comme de l'autre, pour que le diagnostic soit enfin tombé.

Comment je vis ce trouble de la personnalité au quotidien ?

C'est simple, l'interne qui me suit m'a parlé de cyclothymie qui est à 80% liée au TPB. Donc je résume mes journées par, pour ceux qui auront la référence, une courbe sinusoïdale (elle monte et descend sans cesse). Je peux vivre ma meilleure vie (enfin en ce moment à l'hôpital c'est compliqué) comme vivre le pire des moments : l'autodestruction, les pensées suicidaires, les scénarios, etc.

Comment surmonter tout cela ?

Je n'y arrive pas. Je n'ai pas de remède et je ne pense pas qu'il y en ait alors j'essaie de m'instruire à travers ce compte Instagram mais les posts sont trop longs à lire pour moi et mon trouble de l'attention, ou à travers le livre "BORDERLINE Cahier pratique de thérapie à domicile" des éditions Odile Jacob.

Que vais-je devenir ?

Je n'en sais absolument rien, ça me fait peur, et ça me donne envie de mourir. Je fuis par le passé en passant par le présent mais j'ai peur de l'avenir.

Que faire ?

Dès que j'entreprends de nouvelles choses, je replonge. Je me fais peur à moi-même et à mon entourage proche. Oui, parce que si l'on parle de la famille en général, ils ne comprennent pas. Ils minimisent le trouble et ils ne me rendent pas visite quand j'ai justement besoin d'eux.

La famille ou les amis ?

C'est peut-être bien ce dilemme qui a tout déclenché en moi. On me dit que la famille c'est tout, que c'est là pour les mauvais moments alors que les amis, eux, vous tournent le dos. Je suis désolée de vous l'apprendre si vous lisez ce témoignage mais à part mes parents, une fois ma grand-mère, personne ne se soucie de moi dans cette famille ni ne prend des nouvelles, alors que les amis, eux, sont venus me voir et me demander ce que j'avais, ce qu'il retournait de ce trouble. Et demain, ils seront encore là pour me soutenir. Alors à choisir, je choisis mes amis qui m'épaulent et cherchent à me comprendre qu'une famille qui m'abandonne.

Éponine

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