Diagnostiquée à 40 ans
J’ai toujours été considérée comme "la bizarre" depuis l’enfance mais on me disait juste un peu différente, hypersensible et trop fragile.
Je me suis toujours bien adaptée socialement (même si c’était épuisant mentalement ensuite). La santé mentale était peu abordée dans les années 90.
À l’âge adulte, c’est devenu plus rude à gérer, je suis entrée en dépression latente avec des insomnies ou de l’hypersomnie, un peu d’automutilation "pour moins souffrir psychiquement", des difficultés à respecter les horaires, les contraintes, des émotions qui me submergeaient tout le temps et beaucoup de panique. Je le cachais car j’en avais honte. Et les psys disaient que c’était juste une phase.
Mais il y a un an, mon ex-compagnon s’en est pris psychologiquement à moi à plusieurs reprises.
Ce qu’il me reprochait ? Tout de moi en fait, qui j’étais. J’étais pour lui un "monstre" qui ne faisait que le faire souffrir et l’abîmer. Ses mots ont été dévastateurs, d’une immense violence qu’une personne comme moi ne pouvait supporter. J’étais amoureuse, je ne comprenais pas sa haine à mon égard qui survenait d’un coup comme une explosion.
Cela a marqué le début du reste de ma vie. S’en sont suivis de l’automutilation, de l’autosabotage comme me couper les cheveux très court et mal pour ne plus jamais plaire, plusieurs tentatives de suicide et finalement un suivi psy et mon diagnostic !
Avoir un terme sur qui je suis, "borderline", est une chance de connaissances énorme. J’ai pu entamer grâce à ce bilan de personnalité une thérapie des schémas, apprendre doucement à m’accepter. Je ne suis pas encore "bien", très anxieuse mais j’y travaille.
Oui, je suis borderline, oui je l’ai su très tard.
Je sais aussi que j’ai du potentiel, que je suis créative et je ne laisserai plus personne me maltraiter ou ne pas me respecter parce que j’ai ce trouble.
Il fait partie de moi mais je ne suis pas limitée qu’à ça.
Borderline n’est pas une insulte : la vie est souvent plus compliquée pour nous, peu adaptée; mais elle est possible et surtout, lorsqu’on me traite bien, les crises d’angoisse ou de larmes sont très limitées.
Je suis reconnaissante de mon suivi, des proches à mes côtés qui ont su rester ouverts d’esprit. Nous ne sommes ni fous ni folles ni hystériques. Et peu importe l’âge du diagnostic, c’est une clé pour avancer et mieux gérer nos émotions. N’ayez pas peur d’être qui vous êtes.
Aujourd’hui je me sens beaucoup plus forte et légitime car on m’a montré que je l’étais et c’était pile ce qu’il me fallait.
Avoir un terme sur qui je suis, "borderline", est une chance de connaissances énorme. J’ai pu entamer grâce à ce bilan de personnalité une thérapie des schémas, apprendre doucement à m’accepter. Je ne suis pas encore "bien", très anxieuse mais j’y travaille.
Oui, je suis borderline, oui je l’ai su très tard.
Je sais aussi que j’ai du potentiel, que je suis créative et je ne laisserai plus personne me maltraiter ou ne pas me respecter parce que j’ai ce trouble.
Il fait partie de moi mais je ne suis pas limitée qu’à ça.
Borderline n’est pas une insulte : la vie est souvent plus compliquée pour nous, peu adaptée; mais elle est possible et surtout, lorsqu’on me traite bien, les crises d’angoisse ou de larmes sont très limitées.
Je suis reconnaissante de mon suivi, des proches à mes côtés qui ont su rester ouverts d’esprit. Nous ne sommes ni fous ni folles ni hystériques. Et peu importe l’âge du diagnostic, c’est une clé pour avancer et mieux gérer nos émotions. N’ayez pas peur d’être qui vous êtes.
Aujourd’hui je me sens beaucoup plus forte et légitime car on m’a montré que je l’étais et c’était pile ce qu’il me fallait.
Dina