Comment être diagnostiquée m'a aidée
J'ai été diagnostiqué très tardivement, l'année dernière, à 38 ans.
J'avais de nombreux autres problèmes de santé mentale (dépression chronique, syndrome de stress post-traumatique complexe, trouble anxieux généralisé, TCA, TOCs) et aussi des handicaps de naissance tels que l'autisme, le TDAH et la dyspraxie, suite à des abus dans l'enfance.
Quand ma psychiatre a évoqué la piste borderline en plus, j'ai d'abord été choquée et j'ai refusé l'idée, car je n'en connaissais pas grand-chose et que j'avais déjà l'impression de "cumuler". Or, j'ai pu cheminer sur ce point et me suis rendu à l'évidence : oui, j'étais bien borderline aussi et cela a été l'un des moments clés de mon évolution.
Cela m'a permis de comprendre un point essentiel qui me bloquait jusqu'alors : mes émotions intenses et instables, mes compulsions et mes difficultés relationnelles et projections, liées à ma construction abandonnique. Cela m'a permis de comprendre, de m'accepter, de prendre du recul et d'évoluer beaucoup sur les points clés qui faisaient souffrance depuis si longtemps.
Avec le recul, ce diagnostic est l'une des meilleures choses qui me soit arrivées. Je gère beaucoup mieux maintenant et ai une meilleure remise en perspective sur ma lecture des événements, mes émotions et mes réactions.
Abigail